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Libération
Critique

Témé Tan mélodies ondulées

publié le 22 septembre 2017 à 18h06

Même groove métissé, même délicatesse indolente… On songe aux débuts chaloupés de Mathieu Boogaerts en découvrant les chansons caressantes de Témé Tan, joli jeu de mots derrière lequel se cache le Belge Tanguy Haesevoets. Né à Kinshasa (Congo), qu’il quitte à 6 ans pour grandir à Bruxelles, Témé Tan a été bercé par la rumba congolaise avant de découvrir le rock indé mais surtout MC Solaar, les Fugees ou les Beastie Boys. Dès ses débuts, les rythmes africains l’inspirent autant que la culture hip-hop.

C’est avec le beatmaker Noza (collaborateur régulier de l’atypique rappeur français Grems), belge lui aussi, qu’il compose cet Améthys aux allures de tube de l’été qui le fait remarquer à sa sortie en 2014 et ouvre aujourd’hui son premier album.

Teintées d’électronique, les chansons de Témé Tan vous donnent envie d’onduler du bassin et de fermer les yeux pour le suivre en voyage à Conakry en Guinée ou aux îles Canaries, dont il a ramené les images de ses clips. S’il arrive qu’on flirte avec les clichés, on se laisse bien volontiers entraîner par les mélodies balancées et les productions ensoleillées de Témé Tan. Un réchauffement climatique à lui tout seul.