A la manière d’Ibiza avec le Balearique, Goa, l’autre Mecque du tourisme hippie, a donné naissance à son style de musique, sans qu’on sache très bien s’il a été inventé sur place ou développé par quelques producteurs de retour de vacances. Régulièrement donnée pour morte, mais renaissant toujours de ses cendres, détestée par les esthètes, mais pouvant servir de porte d’entrée dans le labyrinthe de la dance musique, la Goa, ou plus exactement la Trance Goa, qui a connu bien des évolutions depuis les années 90, se caractérise par un rythme très rapide, des basses rondes et l’adjonction de tout un folklore kitsch et tribal. En gros, un truc obsédant qui avance comme un tourbillon, saupoudré des pires effets psychédéliques imaginables (flûte, chant, nappe…) sur lequel on danse jusqu’à plonger dans un état proche de la transe. Une expérience physique et mentale qu’il devient difficile de faire à Goa depuis que les autorités ont interdit la musique sur la plage après 22 heures au nom de la lutte contre la drogue.
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