Après avoir commenté l’épopée des Bleus en Russie, Grégoire Margotton est désormais aux manettes de la vénérable émission dominicale Téléfoot. En musique, ce fan des Reds de Liverpool aux allures de gendre idéal fait dans le patrimonial, avec une petite préférence pour Bowie et la soul. Des goûts sages, mais très sûrs.
Quel est le premier disque que vous avez acheté adolescent avec votre propre argent ?
Un 45 tours des Stones. Satisfaction, je crois. Le premier CD, c'était The Dream of the Blue Turtles de Sting.
Votre moyen préféré pour écouter de la musique : MP3, autoradio, CD, vinyle... ?
Longtemps, le CD. Aujourd’hui Spotify. Les temps changent.
Le dernier disque acheté et sous quel format ?
The Way I See It de Raphael Saadiq. Un CD. Dix ans déjà !
Où préférez-vous écouter de la musique ?
Partout. Le bonheur ultime étant l’autoroute, une voiture très silencieuse, la nuit, seul.
Est-ce que vous écoutez de la musique en travaillant ?
Jamais. C’est travail ou musique. Pas les deux. La musique n’est pas un accompagnement.
La chanson que vous avez honte d’écouter avec plaisir ?
Certains trucs new wave qui ont très mal vieilli et sont objectivement très moyens, mais qui me ramènent à l’adolescence comme Simple Minds ou Ultravox.
Le disque que tout le monde aime et que vous détestez ?
90 % de la discographie de Johnny Hallyday. Même en me forçant, je n’y arrive pas !
Un disque pour survivre sur une île déserte ?
Un seul, c’est impossible. Donc je n’en prendrai aucun.
Quelle pochette avez-vous envie d’encadrer chez vous comme une œuvre d’art ?
Celle de Wildflower des Avalanches ou celle de The Velvet Underground and Nico.
Un disque que vous aimeriez entendre à vos funérailles ?
L'ouverture de la Traviata.
Savez-vous ce que c’est que le drone metal ?
Une énième variante du metal, j’imagine. Sans doute pas la plus mélodique !
Votre plus beau souvenir de concert ?
J’ai eu la chance d’en voir tellement qu’il m’est impossible de choisir. Talk Talk en juillet 1986 au théâtre antique de Fourvière, The Chameleons en 1989 dans une cave à Liverpool devant 100 spectateurs…
Allez-vous en club pour danser, draguer, écouter de la musique sur un bon soundsystem ou n’y allez-vous jamais ?
Je ne vais jamais en club.
Quel est le groupe que vous détestez voir sur scène, mais dont vous adorez les disques et inversement ?
Je peux écouter U2, mais voir Bono me donne des boutons. L’inverse est rarement vrai. Si j’aime la vue, c’est que le son m’a plu avant.
Citez-nous les paroles d’une chanson que vous connaissez par cœur ?
«Le roi d’Angleterre / déclare la guerre / au roi du Pérou / qui n’lui avait rien fait du tout hou hou…»
Quel est le disque que vous partagez avec la personne qui vous accompagne dans la vie ?
Avec ma compagne, on change tout le temps de disque.
Le morceau qui vous rend fou de rage ?
Ce qui me rend fou de rage, ce sont les chanteurs qui ne chantent pas. L’autotune est une invention du diable.
Le dernier disque que vous avez écouté en boucle ?
Aretha depuis qu’elle nous a quittés. Et James Brown, Sam Cooke, Otis Redding…
Le groupe dont vous auriez aimé faire partie ?
Quitte à viser l’excellence, j’aurais aimé être Mozart. Pour savoir ce que ça fait d’être un génie absolu. Sinon, bassiste de Bowie pour être juste à côté de lui sur scène.
La chanson ou le morceau de musique qui vous fait toujours pleurer ?
Le Sud de Nino Ferrer, Nés sous la même étoile d'IAM, You'll Never Walk Alone de Gerry and the Pacemakers - là je ne suis pas objectif ! [C'est l'hymne des Reds de Liverpool, ndlr].
Ses chansons fétiches
David Bowie Five Years (1972)
Harry Nilsson Everybody's Talking (1969)
Serge Gainsbourg & Jane Birkin 69 année érotique (1969)