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Libération
Le portrait

Santa, traits d’union libres

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L’énergique chanteuse du groupe electro pop niçois Hyphen Hyphen révèle une personnalité ambitieuse à l’enfance cabossée.
(Photo Rémy Artiges pour «Libération»)
publié le 11 octobre 2018 à 17h56
(mis à jour le 11 octobre 2018 à 18h20)

Sur les pochettes de disque, comme sur scène ou dans les clips, un trait noir au niveau de chaque pommette orne le visage de la chanteuse Santa et de ses comparses du groupe Hyphen Hyphen. Tel est donc le signe distinctif de la formation, qui fait à la fois référence à son nom - hyphen signifiant en anglais «trait d’union» - et lui confère une petite touche tribale, au diapason punchy des sonorités electro rock en vigueur. Originaire de Nice, où l’histoire a débuté en 2011, le double mixte (deux filles, deux garçons) a vite gravi les échelons. Un an après la sortie du premier album, en 2015, une victoire de la musique (catégorie «révélation scène») a justement validé l’énergie dépensée. Et, à l’heure de remettre le couvert, suite à la sortie d’un HH printanier (micro-)sillonnant le même territoire pop que son devancier, l’ex-quatuor devenu trio ne cherche aucunement à minorer ses desseins conquérants. Complet depuis belle lu(r)ette, l’Olympia de ce vendredi préfigure une longue tournée nationale qui ramènera l’escouade à Paris en juin 2019, cette fois au Zénith. Avant de prolonger les ébats dans la multitude de festivals d’été qui constellent dorénavant le pays.

De prime abord, aucun malaise immédiat ne transparaît de la fièvre sudatoire qui caractérise des shows épiques où, musiciens et public en symbiose, les corps en mouvement croquent la cartographie d'une jeunesse hédoniste préférant les soirées qui tanguent aux lendemains qui déchantent. Quelle ne sera don