Il a tout fait : dirigé une salle de cinéma underground, dansé sur un trapèze au Palace travesti en Lana Turner, animé une belle émission de cinéma à la télévision, raconté sa «mauvaise vie» dans plusieurs livres et même été ministre sarkozyste de la Culture. On en oublie certainement. Actuellement seul en scène au Studio Marigny pour une séance de lecture autobiographique, Frédéric Mitterrand a aussi joué le jeu du «Casque t'écoutes».
Quel est le premier disque que vous avez acheté adolescent avec votre propre argent ?
Elle est terrible de Johnny Hallyday en 45-tours ou Tous les Garçons et les Filles de Françoise Hardy. Et j'écoutais religieusement Salut les copains tous les jours en sortant du lycée.
Votre moyen préféré pour écouter de la musique ?
Une enceinte chez moi. J’ai toujours peur de ne pas savoir régler ou d’abîmer le matériel trop sophistiqué. Je me suis acheté une platine bon marché récemment pour écouter les vieux vinyles, mais je ne m’en sers pas beaucoup, sauf pour les musiques du monde d’autrefois.
Le dernier disque que vous avez acheté et sous quel format ?
Une intégrale de Montserrat Caballé… qui n’est pas intégrale !
Un disque fétiche pour bien débuter la journée ?
Actuellement, Preghero d'Adriano Celentano, ou Frank Sinatra. Mais je change beaucoup. Kathleen Ferrier dans la Rhapsodie pour alto de Brahms revient sans cesse.
Avez-vous besoin de musique ou de silence pour travailler ?
J’écoute souvent Ravel qui doit finir par m’imprégner… Mais aussi des comédies musicales espagnoles des années 30, des zarzuelas.
La chanson que vous avez honte d’écouter avec plaisir ?
Tea for Two par Nino Tempo & April Stevens, c'est délicieusement ringard. Sinon, Bob Azzam ou Blond-Blond, les crooners de la casbah que je trouve poétiques à leur manière.
Le disque que tout le monde aime et que vous détestez ?
Pelléas et Mélisande, quelle que soit l'interprétation. Vingt ans que j'essaie, mais je n'y arrive pas.
Le disque pour survivre sur une île déserte ?
Madame Butterfly. Dur à dire mais c'est le mien que je préfère…
Quelle pochette avez-vous envie d’encadrer chez vous comme une œuvre d’art ?
Les Ruines, par Oum Kalsoum, un vinyle du label Sono Cairo des années 60.
Un disque que vous aimeriez entendre à vos funérailles ?
Ave Maria de Schubert ou Valse triste de Sibelius.
Savez-vous ce qu’est le drone metal ?
Oui, et ça me flanque la frousse.
Votre plus beau souvenir de concert ?
Sœur Marie Keyrouz, un soir à la Villa Médicis en 2009, Marianne Faithfull au Châtelet en 2012.
Citez-nous les paroles d’une chanson que vous connaissez par cœur ?
Edith Piaf, les Mots d'amour : «C'est fou ce que je peux t'aimer mon amour, mon amour, des fois j'ai envie de crier…» Après, je cale, j'ai une très mauvaise mémoire.
Quel est le disque que vous partagez avec la personne qui vous accompagne dans la vie ?
Mon chien adore la musique latina…
Le morceau qui vous rend fou de rage ?
Aucun, je n’écoute pas ce qui me déplaît : j’ai tellement de mal à choisir parmi tout ce que j’aime.
Le dernier disque que vous avez écouté en boucle ?
Barbara (Göttingen, Nantes, Ma Plus Belle Histoire d'amour), mais aussi Wiener Blut par Elisabeth Schwarzkopf.
Le groupe dont vous auriez aimé faire partie ?
Los Machucambos, parce que j’aime le paso doble et les musiques mexicaines.
La chanson ou le morceau de musique qui vous fait toujours pleurer ?
Des Nocturnes de Chopin à Ritornerai, en passant par des chansons populaires italiennes, Love Letters d'Elvis Presley ou l'Opéra de quat'sous version Lotte Lenya, je pleure facilement.
Ses titres fétiches
Françoise Hardy L'Amitié (1965)
Marianne Faithfull As Tears Go By (1965)
Jacques Brel Vesoul (1968)