Les lecteurs de Libération connaissent bien ses reportages graphiques, notamment parce qu'en 2011 Mathieu Sapin a vécu six mois en immersion avec l'équipe de Libé et en a tiré Journal d'un journal (réédité en 2018). Mais le créateur de l'anti-super-héros Supermurgeman a aussi consacré des albums à Gérard Depardieu ou à François Hollande, qui lui a ouvert les portes de l'Elysée. Un séjour dans les coulisses du pouvoir qui lui a inspiré le long métrage le Poulain, sorti à l'automne.
Quel est le premier disque que vous avez acheté adolescent avec votre propre argent ?
Un autre monde de Téléphone, ou peut-être la chanson de l'Histoire sans fin par Limahl, le chanteur de Kajagoogoo. Mais ma première cassette, c'était la compilation de The Cure Standing on a Beach.
Votre moyen préféré pour écouter de la musique ?
Vinyle (à l’atelier) et Apple Music (partout ailleurs)
Le dernier disque que vous avez acheté et sous quel format ?
Boarding House Reach de Jack White et Sol Invictus de Faith No More, en vinyle.
Où préférez-vous écouter de la musique ?
A l’atelier pendant que je dessine, ou dans la rue en marchant.
Un disque fétiche pour bien débuter la journée ?
N’importe quel Lou Reed.
Avez-vous besoin de musique pour travailler ou au contraire de silence ?
Je dessine toujours en écoutant de la musique ou la radio. Je peux passer des Rolling Stones à Miss Kittin ou de Laurent Garnier à Vivaldi…
La chanson que vous avez honte d’écouter avec plaisir ?
November Rain de Guns N' Roses, Comportement d'Aya Nakamura, Ramenez la coupe à la maison de Vegedream, Young Forever par Jay-Z et Beyoncé…
Le disque que tout le monde aime et que vous détestez ?
L’album de XXXTentacion mais je ne sais pas comment il s’appelle.
Le disque pour survivre sur une île déserte ?
Legend de Bob Marley.
Quelle pochette avez-vous envie d’encadrer chez vous comme une œuvre d’art ?
Stup Religion de Stupeflip.
Un disque que vous aimeriez entendre à vos funérailles ?
Seventeen Seconds de The Cure.
Préférez-vous les disques ou la musique live ?
Les disques.
Savez-vous ce qu’est le drone metal ?
Toujours pas. Mais j’adore les albums d’Electric Electric…
Votre plus beau souvenir de concert ?
Thiéfaine au Palais des sports de Dijon en 1989. Ou les VRP en 1992. Je cherchais ma route pour aller dans une toute petite salle en rase campagne. Je me suis adressé à une bande de types dans un troquet qui se sont révélés être… les VRP ! Ils m’ont pris en stop dans leur camionnette et on a écouté les Beastie Boys durant le trajet pour aller au concert. Mais les Destiny’s Child à Bercy en 2005, c’était très bien aussi…
Allez-vous en club pour danser, draguer, écouter de la musique sur un bon soundsystem, ou n’y allez-vous jamais ?
J’y vais plus que rarement…
Citez-nous les paroles d’une chanson que vous connaissez par cœur ?
Laisse béton de Renaud : «J'étais tranquille, j'étais peinard, accoudé au flipper, le type est entré dans le bar, a commandé un jambon beurre…»
Quel est le disque que vous partagez avec la personne qui vous accompagne dans la vie ?
L’album de Tribalistas (Marisa Monte, Carlinhos Brown et Arnaldo Antunes).
Le morceau qui vous rend fou de rage ?
Je suis rarement fou de rage. Mais j’ai beaucoup écouté Rage Against the Machine…
Le dernier disque que vous avez écouté en boucle ?
Contre-Temps de Flavien Berger.
Le groupe dont vous auriez aimé faire partie ?
Les VRP ou Ludwig von 88.
La chanson qui vous fait toujours pleurer ?
Nothing Compares 2 U par Jimmy Scott.
Ses titres fétiches
The Velvet Underground I'm waiting for my man (1967)
Bob Marley Redemption Song (1980)
Philippe Katerine La France a besoin de toi (extrait de la BO du Poulain, composée avec Nicolas Repac et Arthur H)