A ma gauche, le DJ Larry Levan, légende absolue et décédée trop tôt du disco new-yorkais, cofondateur du plus mythique et regretté de ses clubs, le Paradise Garage, à qui l'on doit quelques-uns des plus beaux remixes de l'histoire de la dance music. A ma droite la Compagnie Créole, collectif remonteur de moral officiel de la France mitterando-chiraquienne qui fait rire les oiseaux au bal masqué, ohé, ohé. Le lien entre les deux n'est pas un kamoulox mais un remix télécommandé depuis la France, un beau jour de 1988, pour rejoindre Robert Palmer à la bande originale de Sweet Lies, deuxième film comme réalisatrice de Nathalie Delon, actrice chez Melville ou Losey et femme d'Alain entre 1964 et 1969. Seulement pressé à quelques milliers d'exemplaires en maxi par Island, et logiquement dans les limbes de l'histoire, ce remix d'A.I.E., chanson la plus triste et funky de la Machine à danser (1987) originellement produite par Daniel Vangarde, père de Thomas Bangalter de Daft Punk – mais c'est une autre histoire –, est aujourd'hui ressuscité par le collectif Pardonnez-nous, organisateur de soirées «libre et insoumis» qui en profite pour devenir label. Le vinyle sera officiellement disponible en magasin à partir du 31 janvier, date à laquelle Pardonnez-nous organise en toute sérénité sa fête de sortie au Rex Club de Paris, à partir de minuit.
Forts de France
Le son du jour #322 : avant-gardiste comme la Compagnie Créole
Le son du jourdossier
(DR)
par Olivier Lamm
publié le 15 janvier 2019 à 11h23