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Libération
Interview

Olivier Bourdeaut

«Eminem transmet une énergie incroyable»
publié le 8 mars 2019 à 18h56

La parution en 2016 du premier roman d'Olivier Bourdeaut, En attendant Bojangles, a créé un séisme. Un coup de maître (500 000 exemplaires) avec comme fil rouge un classique de la musique populaire américaine interprété notamment par Nina Simone, Mr. Bojangles. Personnage aussi atypique qu'attachant, Bourdeaut vit sa vie en musique.

Quel est le premier disque que vous avez acheté adolescent avec votre propre argent ?

Depeche Mode, Songs of Faith and Devotion, dans une brocante. Ce groupe me suit depuis que je suis enfant.

Votre moyen préféré pour écouter de la musique ?

MP3 car je suis l’un des derniers dinosaures à posséder un iPod. Mon téléphone n’étant pas intelligent, je n’ai pas de musique dessus.

Le dernier disque que vous avez acheté ?

Liquid Swords de GZA, un des fondateurs du Wu-Tang Clan. Acheté sur iTunes.

Où préférez-vous écouter de la musique ?

Partout. J’en écoute de mon réveil à la minute qui précède mon coucher. Ça rend la vie plus douce.

Est-ce que vous écoutez de la musique en travaillant ?

Parfois, j’écoute une musique qui correspond à l’état d’esprit de ce que je veux écrire. Ça me sert de béquille, ça m’aide. C’est de la triche honnête.

Un titre fétiche pour bien commencer la journée ?

The XX, Test me.

La chanson que vous avez honte d’écouter avec plaisir ?

Moby & Mylène Farmer, Slipping away (Crier la vie). C'est devenu une sorte de drogue débile. Mes amis se moquent de moi.

Le disque que tout le monde aime et que vous détestez ?

Si, en soirée, j'entends Alexandrie Alexandra de Claude François, je vais me coucher immédiatement. Il est souvent minuit et demi, les gens lèvent les bras, ça sent la sueur. Tout ça me donne un immense bourdon !

Le disque qu’il vous faudra pour survivre sur une île déserte ?

The Final Cut de Pink Floyd, un disque magnifique dont j'aurais du mal à me lasser.

Quelle pochette avez-vous envie d’encadrer chez vous comme une œuvre d’art ?

Depeche Mode, Violator.

Un disque que vous aimeriez entendre à vos funérailles ?

Summertime d'Ella Fitzgerald et Louis Armstrong. Une merveille, c'est bouleversant.

Préférez-vous les disques ou la musique live ?

Je vais très rarement à des concerts, je déteste la foule.

Votre plus beau souvenir de concert ?

On m’avait offert des places pour aller voir Depeche Mode à Bercy. Un souvenir fantastique. Et comme j’étais totalement ivre, j’étais deux fois plus ému.

Allez-vous en club pour danser, draguer, écouter de la musique sur un bon soundsystem ou n’y allez-vous jamais ?

J’y vais, bien que trop peu hélas. Tout dépend de mon état d’ébriété. Il m’arrive en tout cas de danser, très mal forcément, sur de la house et de l’electro vers 3-4 heures du mat.

Quel est le disque que vous partagez avec la personne qui vous accompagne dans la vie ?

Radiohead. J'aurais d'ailleurs pu répondre Radiohead à quasiment chaque question (rires).

Le morceau qui vous rend fou de rage ?

A Paris, je prends beaucoup de taxis. Quand ils sont branchés sur Fun Radio, j’ai le sentiment que c’est toujours une sorte de soupe avec des voix trafiquées.

Le dernier disque que vous avez écouté en boucle ?

Une compilation d’Eminem. Ça transmet une énergie incroyable et je suis impressionné par son flow.

Le groupe dont vous auriez aimé faire partie ?

Depeche Mode. Et comme je suis incompétent en musique, il aurait fallu que je sois Andrew Fletcher, qui ne fait pas grand-chose à part d’être un trait d’union entre Martin Gore et Dave Gahan.

La chanson ou le morceau de musique qui vous fait toujours pleurer ?

Sinead O'Connor, Nothing compares 2 U. Et pour être encore plus ému, je regarde le clip.

Ses titres fétiches

Sidney Bechet  Petite Fleur (1952)

Depeche Mode Behind the Wheel (1987)

Radiohead Reckoner (2007)