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crise

La musique electro choquée

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Longtemps délaissé par le plan de relance gouvernemental, le monde de la nuit a vu de premières aides émerger en faveur des discothèques. Un dispositif encore insuffisant pour sauver l’ensemble du secteur, toujours dans l’attente d’une reprise de ses activités.
Les portes closes du Rex Club, fermé depuis mars, le 9 juin. (Photo Adrien Vautier)
publié le 31 juillet 2020 à 20h31

Bientôt cinq mois que le monde de la nuit et de la fête est à l'arrêt, et la grande majorité du secteur demeure dans le flou, malgré plusieurs appels à un véritable plan de sauvetage de la filière. «Après avoir été les sacrifiés du confinement, on aimerait ne pas être les sacrifiés du déconfinement. La France est rentrée en phase 4 le 11 juillet [avec la fin de l'état d'urgence sanitaire, ndlr], mais le monde de la nuit et de la fête, lui, est resté en phase 1», se désole Frantz Steinbach, cofédérateur du Comité de filière «Nuit, lieux musicaux festifs et de vie», créé à la mi-mai, et qui regroupe l'ensemble des organisations syndicales et professionnelles du secteur.

Le décret du 10 juillet prolongeant la fermeture d'une grande majorité des établissements festifs a vite éteint tout espoir de reprise durant l'été. «On avait travaillé avec le gouvernement en vue de ce Conseil de défense [du 10 juillet] afin d'être fixés pour la rentrée, parce qu'un concert ou un festival, ça ne s'organise pas en trois jours. Sauf que nos travaux n'ont pas été présentés», peste Aurélie Hannedouche, déléguée générale du SMA (Syndicat des musiques actuelles), qui souligne qu'entre-temps, «beaucoup de concerts sont calés pour septembre, des salles sont complètes», et ce bien au-delà de la jauge de 5 000 p