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Libération
Récit

La femme à barbe sur le dancefloor de Louis Vuitton

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Une vieille loco, un riche Texan, du champagne et des grooms. La dernière fête de la fashion week s'est terminée au Louvre dans une rêverie Orient Express.
Femme à Barbe à la fête Louis Vuitton. (© Raphaël Malkin)
publié le 9 mars 2012 à 11h02

Un décor sorti de nulle part, voilà ce qui manquait jusque-là aux nuits de cette fashion week. Une case cochée en bout de course par Louis Vuitton à qui revenait, mercredi soir, le privilège de clore cette semaine prêt-à-porter. Pour l'occasion, l'enseigne centenaire avait réaménagé en piste de danse la tente plantée au milieu de la cour carrée du Louvre qui avait hébergé son podium le matin même. La locomotive et ses wagons, le long desquels les mannequins avaient défilé, est restée là, sous un ciel en toile blanche. Mais cette fois, aidé par des grooms aux uniformes impeccables, il est possible d'embarquer, histoire de boire une coupe ambiance voiture-bar. Les passagers, bercés par la bande-son disco et house de la soirée autant que par les bulles de leur champagne, se laissent emporter dans le temps et l'espace, se rêvent entre Venise et Istanbul à bord du vieil Orient Express. Ceux qui par hasard ont débarqué à la fête avec chapeau, cravate et canne peuvent se prendre pour Hercule Poirot.

Derrière le convoi, le dancefloor, couvé par une grosse horloge Louis Vuitton et traversé par des stries de lumière bleutés à l’image de ceux qui transpercent les halls de gare. Marc Jacobs, grand manteau sur les épaules et boots aux pieds, sirote un verre avec quelques amis tandis que Kanye West déboule comme une furie suivi d’une file de courtisans ; dans un coin, les modeuses Liza-Mary Fernandez et Laure Heriard Dubreuil scrutent la foule en silence et derrière elles, une jeune pimbèc