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Libération
Récit

La nuit du serpent vert

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Mardi soir, concert au fond de la boutique pour Pete Doherty, ambiance sci-fi aux docks.
publié le 14 mars 2012 à 16h12
(mis à jour le 14 mars 2012 à 20h36)

Un mardi soir à Paris. Les mondanités tournent à plein régime, valdinguant d'un âge à l'autre.

Pour l'apéro, ambiance vintage sous les néons lumineux de la boutique The Kooples de la rue Etienne Marcel, où flotte un air que l'on croyait évaporé depuis au moins cinq ou six ans, quand Paris et le reste de la France étaient occupés par des légions de babyrockers s'affrontant à coups de riffs maladroits. Au fond de la boutique favorite des couples minets-minettes, voilà que l'on retrouve peut-être bien les derniers survivants de cette époque : quatre lascars à guitares déployant la bonne vieille panoplie étoles à pois, jean étroits, boots pointues et coupes à la Keith Richards circa 1965. Les Sparks.

Pour le showcase de ces jeunes hommes en fleurs, c'est toute la clique rock and folk de la capitale qui a fait le déplacement : au milieu d'une nuée de naïades lookées comme des pubs The Kooples, se distinguent Ariel Wizmann, Patrick Eudeline seul avec sa coupe de champagne, Philippe Manoeuvre et ses lunettes de soleil. Comme l'impression d'être au Gibus un soir de 2005.

La marque présentait sa dernière collection ; un vestiaire plein de chapeaux et de t-shirts débraillés désignés spécialement par Pete Doherty. Le Briton leader des Babyshambles et porte-étendard ultime de cette génération débarque en chair et en os dans la boutique au moment où le cocktail aborde son dernier virage. L'ancien boyfriend de Kate Moss monte sur scène guitare en bandoulière et se lance dans un petit concert