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Libération
chronique nocturne

Tremolo crescendo au Trabendo

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Après une longue période de travaux, la salle de concert du nord de Paris a rouvert ses portes jeudi soir au son d'une electro tonitruante.
publié le 13 avril 2012 à 17h56
(mis à jour le 17 avril 2012 à 17h36)

C'est une clairière en bordure du périphérique parisien. Adossé au bruit fuyant des voitures, l'un des recoins du long dédale boisé de la Villette laisse découvrir la tôle rouge du Trabendo, comme une sorte de navire extraterrestre échoué au milieu de nulle part. A l'instar de toutes les salles installées dans le parc – le Cabaret Sauvage, le Zénith, la Cité des Sciences, la Grande Halle – le Trabendo affiche une architecture spatiale, un embrouillamini d'escaliers de traverse, de plateformes métalliques et géométriques. Ce soir, c'est la grande réouverture de ce lieu dit «des musiques actuelles» après plusieurs mois de travaux. Pour l'occasion, Tsugi, cogestionnaire du lieu, s'occupe de la programmation ; le magazine musical a invité une ribambelle d'artistes electro parmi lesquels Etienne de Crécy, Miss Kittin, Cassius ou Surkin. Un line-up all-star qui a tôt fait de rameuter du monde : la soirée se joue à guichets fermés.

Au bout d'une longue passerelle encadrée par des guirlandes lumineuses, deux molosses laissent le public descendre vers un petit escalier qui donne sur une ginguette et sur l'entrée du club. Dedans, sous d'épaisses volutes de fumée végétale, une masse dense et compacte gigote et tourne sur elle-même, portée par la musique toute en pointes et rebonds numériques d'Arnaud Rebotini. Cheveux gominés en arrière, grosse moustache sous le nez, l'homm