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Libération

Le hip hop gay a de belles nuits devant lui

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Le crew Bambaataa, militant du «queer hiphop», inaugurait lundi sa nouvelle soirée au Point Ephémère.
publié le 30 octobre 2012 à 16h00

Lundi soir, on venait voir la sensation gay hip hop de l'année, de passage à Paris. Le1f, New Yorkais exubérant au flow mitraillette, investissait  la scène du Point Ephémère enfin réouvert. A l'intérieur, plus beaucoup d'espaces disponibles. Lundi soir ou pas, malgré le grand froid parisien, à 21h30, toutes les places étaient vendues, et les guichets fermés.

Avant l'entrée en scène de la «guest star», les uns et les unes répètent leur choré sur du rap us et du RnB bien gras. Un morceau de Missy Elliott réchaufferait même une porte de prison. Le public réunit trois franges de la population parisienne qui n'ont plus l'habitude de passer leurs nuits ensemble depuis le Pulp : gays, hétéros, transgenres. Les filles de Kill the DJ, organisatrices historiques des soirées du jeudi de feu le Pulp - club gravé à jamais dans les coeurs - sont venues apporter leur soutien.

On n’est pas là pour refaire le monde. Sur le dancefloor, pas de battle de danseurs à la façon des soirées hip hop classiques de New York ou d’ailleurs. Les DJ’s s’appellent Les Bûcherons, Madame Monsieur, DJ Monique. On se prend moins au sérieux ici que chez les hipsters. Cecilia Bengolea - encore elle - danseuse auréolée de succès après ses prestations de la semaine passée à Pompidou, prend des poses suggestives en mode gogo danseuse. A ses pieds, on croise pêle mêle un grand gaillard