Dieu déteste les pédés. Être chanteuse de folk-blues n'est visiblement plus un gage de sensibilité compassionnelle hors normes, bien joué Michelle Shocked. Être doté d'une des voix les plus sexy du cinéma british sert aussi désormais à s'inquiéter de voir le mariage gay légaliser l'inceste de pères en fils, merci Jeremy Irons. Il y a trente ans, on bénissait Fabrice Emaer d'avoir consacré sa vie à rendre nos nuits somptueuses, aujourd'hui certains tweets suggèrent aux homos de «se faire soigner ou de se préparer à se faire gazer au Zyklon B»…

Dans un registre plus léger, le retweet massif des pubs eCigs de Stephen Dorff et de Courtney Love laisse aussi songeur: le premier, filmé en noir et blanc pour invoquer les dieux de la coolitude, déambule sur une plage en expliquant que devenir mature équivaut à fumer un morceau de plastique au lieu d'arrêter; la seconde donne dans la rébellion édulcorée en balançant le mot fucking plantée dans le vestibule d'un vaste hôtel particulier –et l'un comme l'autre, relançant étrangement le concept banni des stars faisant la réclame de marques de cigarettes, insiste sur la liberté retrouvée face à la tyrannie des non-fumeurs, oubliant de délivrer le message principal, à savoir que la cigarette électronique ne tue pas.

Entre la menace thermonucléaire de Kim Jong-un et l'exhumation de la dépouille de Neruda, Jay-Z et