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Critique

Sète extra

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Photographie. A la fois cohérente et éclectique, la 5e édition du festival ImageSingulières présente seize expositions documentaires qui font la part belle au noir et blanc.
«Daybreakers», du Suédois Martin Bogren. (Photo Martin Bogren)
publié le 13 mai 2013 à 21h06
(mis à jour le 14 mai 2013 à 10h22)

Il suffit de remonter jusqu'à la marine la Grande Vague, de l'illustrement inabordable Gustave Le Gray, pour se rappeler que la photographie est chez elle à Sète depuis maintenant plus d'un siècle et demi. En finassant, on pourrait même écrire «chais» elle, en référence à ces vastes friches industrielles bordant le canal, qu'on longe par la route à l'entrée de la ville portuaire, et qui forment l'épicentre emblématique de la 5e édition du festival ImageSingulières, entamée voilà six jours.

Acuité. Créé en 2009 «à partir d'une succession de petits hasards», le rendez-vous n'a pas mis longtemps à se faire une place, compensant des moyens très limités (un budget d'environ 200 000 euros, «1/30e de celui des Rencontres d'Arles», clame-t-on localement, avec sans doute plus de fierté que de convoitise) par un mélange d'entregent et d'enthousiasme vite perceptible. Directeur artistique d'ImageSingulières, le photographe Gilles Favier (qui collabore à Libération) tient le même discours depuis le début : «Nous cherchons à maintenir l'esprit d'une aventure humaine forte, en tâchant de faire le moins de concessions possible. Des professionnels aguerris, de jeunes artistes, mais aussi les profanes doivent y trouver leur compte, dans une atmosphère festive où traiter de sujets souvent graves n'oblige pas nécessairement à se prendre soi-même trop au sérieux.»

Dès l'origine, ImageSinguliè