Pour qui ne connaîtrait pas encore la riante bourgade de Sanary-sur-Mer, dans le Var, précisons d'abord ceci : par le passé, la culture y a déjà élu domicile à moult reprises. C'est ainsi que sur ce rivage de la Méditerranée, Aldous Huxley écrivit, en 1931, le Meilleur des mondes ; que des artistes, intellectuels et auteurs étrangers comme Bertolt Brecht, Thomas Mann ou Joseph Roth décidèrent de fuir la montée du nazisme ; ou que, au sortir de la Seconde Guerre mondiale, le «Alain Delon du cinéma muet», Georges Galli (l'Homme à l'Hispano), renonça à son métier d'acteur pour devenir prêtre - ce qui n'empêche pas le théâtre local de porter aujourd'hui son nom. Depuis, les choses se sont sensiblement calmées (une affiche annonce tout de même l'humoriste Max Boublil ces jours-ci) et l'on regarde les déambulateurs et poussettes se tirer la bourre dans les ruelles avoisinant le port… lorsqu'une formidable image en noir et blanc accrochée un peu partout en hauteur attire néanmoins l'attention : un homme qui plonge dans la mer, les bras et le corps parfaitement à l'horizontale, tandis qu'en dessous de lui, un second baigneur se tient assis, le dos courbé.
Panorama. Signé de l'Italien Nino Migliori, le cliché date de 1951 et c'est lui qui sert d'accroche à la troisième édition de Photomed, qui n'a pas mis longtemps à se tailler une place enviable dans le circuit national. «Tout l'enjeu d'un tel festival est de montrer ce qui