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Libération
Critique

Arles en quête de «Shaft»

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L’exposition revient aussi sur le parcours de Parks à l’écran.
publié le 26 août 2013 à 20h16

Parks en livre c’est bien, en 3D live, c’est mieux. D’autant que sa première rétrospective française (dont l’ouvrage publié par Actes Sud constitue le catalogue) s’installe à Arles dans le dernier magasin du Parc des Ateliers (le lieu «friche» du site, en bordure de voie ferrée, qu’il ne faut jamais rater lors des Rencontres), magasin qui comprend un balcon et deux espèces de cabanes dont une dans les arbres, formant en soi un parcours d’explorateur.

Outre les photographies de Parks, on y trouve deux salles de projection où l'on peut voir des extraits du célébrissime Shaft, mais aussi Half Past Autumn  (sorti en 2000), documentaire de Craig Laurence Rice sur l'artiste, où l'on se rappelle entre autres que Parks fut un compositeur de musique savante : on lui doit le ballet Martin (1989), dédié à Martin Luther King Jr., dont il réalisa également la chorégraphie.

Quant à Shaft, le film entre en 1971 au panthéon de la blaxploitation, un an après Sweet Sweetback's Baadasssss Song de Melvin Van Peebles. Action violente inspirée des films d'arts martiaux (décharges d'énergie, filles qui crient), jeux de mots raciaux à chaque phrase, Shaft met en scène un détective afro-américain à la coule qui baise toutes les poules (pour traduire en argot d'époque la chanson du générique ou «dick», bite, rime avec «chick», fille), symbole vite adopté par le public d'un