Cette photographie est un document historique irréfutable. Non seulement Léa Seydoux est partout et même dans la Vie d'Adèle, d'Abdellatif Kechiche, mais en plus, ne reculant devant aucun courage, elle fait ses courses au Castorama de Créteil (Val-de-Marne), pas plus tard que dimanche dernier. On voit bien qu'au moment de passer à la caisse, les yeux au plafond, Léa est dubitative, se demandant si le pal qu'elle vient d'acheter en promo «big bisous» sera de taille et de résistance suffisantes pour supplicier ce Kechiche qui l'a tant fait souffrir au niveau de son vécu d'actrice, en tant que femme : «Nan, j'te jure, trop pas lol.»
Sauf que non. Au sortir de la cellule de crise de nerfs où l'auteur de ces lignes a été confiné ving-quatre heures, il semblerait que ce n'est pas du tout Léa Seydoux qui fait ses courses au Casto de Créteil mais une aussi jolie fille anonyme lui ressemblant. Léa ou pas, la question du doute reste béante. Ne serait-ce que parce que cette image est à sa façon une fiction. Cinématographique d'abord, tant elle semble baguenauder entre la photo de plateau prise sur le tournage d'une tragicomédie sociale (disons un film des Kervern-Delépine, surtout le Grand Soir) et le documentaire in situ sur la vie des ordinaires dans n'importe quelle zone de chalandage où l'action consiste à aller dans les magasins effectuer des achats et observer les produits vendus.
De ce point de vue commun, cette belle inconnue est notre proche, héroïne d