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Polémique

Marseille, l’enchère du décor

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Photo. Des voix s’élèvent contre la vente, ce samedi, de clichés réalisés par des artistes de renom à la demande de l’Etat et de collectivités.
Arles, par Gabriele Basilico en 2001. Commande réalisée par l'Agence pour le Développement et la Valorisation du Patrimoine. (Photo Leclère, Maison des ventes)
publié le 11 octobre 2013 à 23h21
(mis à jour le 16 octobre 2013 à 11h27)

La vente aux enchères de 90 lots constitués des œuvres de cinq photographes aura probablement lieu ce samedi (1) à Marseille… A moins que le vendeur, l’Agence pour le développement et la valorisation du patrimoine en Provence-Alpes-Côte d’Azur, n’écoute la ministre de la Culture, Aurélie Filippetti, qui, vendredi, lui a envoyé un courrier demandant à surseoir à cette vente.

Un compromis qui conviendrait à Pierre Ciot, président de la Société des auteurs des arts visuels et de l'image fixe, qui étudie avec l'Union des photographes professionnels-auteurs les possibilités d'empêcher la dispersion (lire ci-contre). «Cela permettrait de trouver une solution idéale pour tous», nous a-t-il dit ce vendredi. Et en premier lieu pour les auteurs, les Italiens Massimo Vitali et Gabriele Basilico, l'Espagnol Jordi Bernadó, l'Anglais John Davies et le Français Bernard Plossu, qui sont «tombés des nues», comme nous le disait ce dernier en début de semaine, en apprenant l'annonce de la vente : «On n'aurait jamais cru cela possible, étant tous convaincus d'avoir répondu à l'époque à une commande publique sur les paysages et les monuments de Provence.» Ce que confirme Giovanna Calvenzi, veuve de Gabriele Basilico, disparu en février : «On pensait tous qu'on travaillait pour l'Etat.»

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