La vente aux enchères de 90 lots constitués des œuvres de cinq photographes aura probablement lieu ce samedi (1) à Marseille… A moins que le vendeur, l’Agence pour le développement et la valorisation du patrimoine en Provence-Alpes-Côte d’Azur, n’écoute la ministre de la Culture, Aurélie Filippetti, qui, vendredi, lui a envoyé un courrier demandant à surseoir à cette vente.
Un compromis qui conviendrait à Pierre Ciot, président de la Société des auteurs des arts visuels et de l'image fixe, qui étudie avec l'Union des photographes professionnels-auteurs les possibilités d'empêcher la dispersion (lire ci-contre). «Cela permettrait de trouver une solution idéale pour tous», nous a-t-il dit ce vendredi. Et en premier lieu pour les auteurs, les Italiens Massimo Vitali et Gabriele Basilico, l'Espagnol Jordi Bernadó, l'Anglais John Davies et le Français Bernard Plossu, qui sont «tombés des nues», comme nous le disait ce dernier en début de semaine, en apprenant l'annonce de la vente : «On n'aurait jamais cru cela possible, étant tous convaincus d'avoir répondu à l'époque à une commande publique sur les paysages et les monuments de Provence.» Ce que confirme Giovanna Calvenzi, veuve de Gabriele Basilico, disparu en février : «On pensait tous qu'on travaillait pour l'Etat.»
Théâtre. En 2000, l'Etat, la région Provence-Alpes-Côte d'Azur et les collectivités territoriales lancent le Plan patrimoine antiqu