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Expo Photo

Photoquai, à croquer

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Parcours. Autour du thème de la découverte de l’autre, la 4e Biennale parisienne réunit en bord de Seine quarante photographes de 28 pays non européens.
Un des tirages de Qingjun Huang, issu de «Family Stuff» (2003-2012). (Photo Qingjun Huang musée du quai Branly, Photoquai 2013)
publié le 20 octobre 2013 à 18h06

Il y a du monde sur les bords de Seine. Juste en face du musée du Quai-Branly, 400 photographies célèbrent les Terriens d’outre-Occident. Dans un curieux jeu de miroirs, une foule se presse pour observer la grande famille des hommes.

«Regarde-moi !» est l'injonction titre de la 4e Biennale des images du monde orchestrée cette année par l'hyperactif commissaire espagnol Frank Kalero. Fondateur de revues de photographies en Espagne, à Berlin et à New Delhi, il a choisi la figure humaine comme fil conducteur. On s'interroge avec lui : comment rendre compte de l'Autre dans un monde tous les jours plus petit et connecté ? Quelle lecture privilégier lorsque s'affrontent les logiques de l'identité et de l'uniformisation des cultures, voire des images mêmes ? La sélection «place l'homme au centre de l'univers» et se veut une «vision humaniste» du village global, conclut Kalero. Ainsi, les visages de nos alter ego du bout de la planète, imprimés sur bâches dans une enfilade de cubes rouges, semblent effectivement peupler une Terre bien sympathique. A première vue, tout paraît aller pour le mieux dans le meilleur des mondes aux couleurs quelque peu United Colors… Justement, Frank Kalero a été résident à la Fabrica, le centre de recherche sur la communication de Benetton.

Guirlande. Cependant, en s'approchant un peu, la réalité est nuancée. Du beau monde, certes, optimiste, oui, mais s