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La Syrie, avant et après la dévastation

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Le «Guardian» publie des photos de rues et monuments, vivants et lumineux en 2011, gris et détruits après trois ans de guerre.
Le minaret de la mosquée d'Omar, vieille de plusieurs siècles, à Deraa, le 23 mars 2011 juste au début de la contestation antigouvernementale, puis le 14 avril 2013, après d'intenses bombardements. (Photos Khaled al-Hariri et Mazen Abu Mahmoud/Shaam News. Reuters)
publié le 28 janvier 2014 à 16h47
(mis à jour le 30 janvier 2014 à 18h07)

Que reste-t-il de la Syrie, de ses villes, de ses sites archéologiques, de ses souks et ses mosquées classées au patrimoine mondial de l'Unesco? Près de trois ans après le début de la révolution, le conflit a tué plus de 130 000 personnes mais a aussi ravagé le pays et réduit en gravats un patrimoine historique majeur. Des photos, rassemblées par le site britannique du Guardian, donnent la mesure des destructions infligées à Deraa, la grande ville du Sud d'où est parti le soulèvement, à Homs, cité martyre, pilonnée depuis début 2012, et à Alep, autrefois la ville la plus dynamique du pays.

Les combats, et surtout les bombardements de l’armée du régime, ont fait s’écrouler les immeubles d’habitation, les bâtiments administratifs et historiques. A Alep, le régime a d’abord envoyé des Mig et des Sukhoi viser les positions des rebelles qui venaient d’entrer dans la ville à l’été 2012. Quelques mois plus tard, des Scuds détruisaient des quartiers entiers. Après une accalmie, les bombardements ont repris en décembre dernier. Plutôt que d’utiliser des missiles, coûteux, l’armée syrienne privilégie désormais des barils d’explosifs, lancés depuis des hélicoptères. Ils sont moins précis, mais tout aussi destructeurs.

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