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Critique

Circulez, il y a tant à voir

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Photo . Dévolu à la jeune création en Europe, le festival Circulation(s) s’installe au CentQuatre, où il propose une quatrième édition plus légère que les précédentes.
«Jours de nuit, nuits de jour» d'Elena Chernyshova.
publié le 16 février 2014 à 18h56

Une mamie pimpante en justaucorps pailleté de pom-pom girls : telle est l'image choisie pour l'affiche du dynamique festival Circulation(s), qui expose à Paris 44 jeunes photographes européens. Le clin d'œil est à prendre au second degré : «L'édition 2013 était sérieuse. Nous avons souhaité une édition plus humoristique, moins contemplative, un ensemble anti-crise», explique la présidente de Fetart, Marion Hislen, à la tête du projet(lire page ci-contre).

Effectivement, la tonalité légère est donnée. En Europe, divers photographes exploitent cette veine de la fantaisie. On savoure les autoportraits désopilants de l’Allemande Christiane Seiffert, qui s’inspire de cartes postales pour imiter un cerf, une orchidée ou une prise électrique. On retient les drôles d’avant-après de l’Italienne Martina Dinato, qui a effacé sur des photos de familles certains détails disgracieux. On déguste le travail sensible de la Néerlandaise Marlous van der Sloot, qui colle un œil de bovin dans une huître. Et on se délecte des natures mortes design du duo suisso-danois PUT PUT, où une éponge de cuisine mute en bâtonnet glacé. Mais pourquoi si peu de fantaisies surréalistes du Français Thomas Rousset passé par l’Ecal (l’école cantonale d’art de Lausanne) ? Son écureuil bleu gisant sur des feuilles mortes et son type tout rouge dans une barque la nuit sont des clichés suffisamment rares pour que l’on en redemande encore. Alors on reste sur sa faim.

Surréaliste, aussi, l'œuvre du Slov