Il s'en est fallu de peu pour que les membres de l'association Fetart, à l'origine du festival Circulation(s), accueillent le public déguisées en pom-pom girls le soir du vernissage, en hommage à la série Sun City Poms, de Todd Antony. L'option n'a finalement pas été retenue, mais elle traduit l'engagement des membres de l'association pour leur festival de jeune photographie européenne, qui s'installe cette année au CentQuatre, à Paris, après avoir passé trois hivers en compagnie des paons du jardin de Bagatelle. «Bagatelle était une formidable parenthèse dans la vie urbaine, mais c'était un peu loin, raconte Marion Hilsen, présidente de Fetart. Le CentQuatre nous correspond, c'est un excellent lieu de passage, donc de circulation.»
Les fidèles de la première heure regretteront peut-être l'air frais et le calme du jardin, tout en déplorant la cohue le jour du vernissage. Mais ce basculement stratégique vise à aller à la rencontre d'un public grandissant. L'arrivée au CentQuatre est un enjeu de taille : confirmer, notamment auprès des partenaires privés, que la manifestation a son public. Suite à la désaffection de plusieurs mécènes, le festival a dû lever des fonds sur la plateforme de crowdfunding KissKissBankbank pour financer son catalogue. Résultat, l'association a récolté plus de 8 000 euros, preuve qu'il y a une attente.
Squats. Avant la naissance de Circulatio