Glisser dans la piscine ou… ? Il semblerait que, saisis ici en pleine action, les membres du syndicat andalou SAT n’aient pas choisi un camp de la contrepèterie plutôt que l’autre. Il est par contre visible qu’ils ont bien profité de la ravissante piscine du Palacio de Moratalla, futur hôtel cinq-étoiles sis à Honarchuelos (nord-ouest de Cordoue) qu’ils occupèrent un jour d’août 2012 pour protester contre le commerce des terres opéré par quelques énormes propriétaires fonciers. En Andalousie, passionnante particularité médiévale, 3% de la population possède environ 50% des terres.
Avant d'être acheté par le groupe hôtelier de luxe Casas y Palacios de España, le palais et ses centaines d'hectares de terres appartenaient à un certain marquis Pesetas y Pépétas, pas gêné par ailleurs de faire travailler des émigrés non déclarés alors que le chômage en Andalousie atteint 36%. Pour dénoncer, dixit le leader Juan Manuel Sánchez Gordillo, «la bourgeoisie terrienne, classe sociale la plus inutile d'Europe», l'occupation du palais fut pacifique et l'usage de la piscine aussi, même si la photo ne permet décidément pas de juger si certains des baigneurs ont honoré la contrepèterie concernant «glisser dans la piscine».
Il semblerait cependant que le coup était un brin prémédité, la plupart des participants exhibant ici des bermudas de bain. A moins que ce ne soit l’ordinaire du local d’être aussi légèrement vêtu quand on sait qu’en août 2012, près de Cordoue, la température ne déc