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L’année 50 de Juergen Teller

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Dans une série de clichés exposés à Paris, le quinquagénaire assume une virilité sans retouche.
Masculine No.10 London 2013. (Photo Juergen Teller. Courtesy Suzanne Tarasieve. Paris)
publié le 28 mars 2014 à 20h06

Juergen Teller affiche joyeusement ses 50 ans, c'est même le titre de son exposition parisienne, I Am Fifty. Pas trop de ventre, le teint frais - grâce au climat de Londres où il vit depuis 1986 -, il répond aux questions avec cette présence généreuse qui fait son charme. Régime ? Non, le sport, qu'il pratiquait enfant (le football), et qu'il a repris, comme le montre sa série Masculine, spécialement conçue pour sa galerie. Elle est née d'une visite au musée d'Orsay, lequel dévoilait l'an passé l'un de ses autoportraits en noir et blanc dans un hommage universel aux mâles nus, Masculin/Masculin.

«Tête fraîche». Le voici donc en salle de musculation, en short et tennis fluo, transpirant à côté de son coach, imperturbable, ou fictivement blessé par Ed, son fils : «La jeunesse et la beauté sont portées aux nues, et je voulais être honnête avec moi-même. J'en ai assez des photographies retouchées et je me suis amusé à poser ainsi, puis à imaginer des combinaisons avec des statues. Le sport m'aide à avoir la tête fraîche.» Pour autant, Juergen Teller n'a pas cherché à faire un constat, «c'est juste une borne pour le présent. Et cette série, si elle est un commentaire, est aussi une synthèse de là où j'en suis aujourd'hui, sans mélancolie.»

Juergen Teller ne met pas son existence dans des classeurs, ni son travail, il passe aisément de la mode à la publicité, et de la publicité à l'autoportra