Sur la scène si joliment intime du Théâtre de l’Athénée, à Paris, Hervé Schiavetti, le maire d’Arles, révise ses notes, entre deux coups d’œil sur son portable. Il est 11 heures. Le maire sera le premier à prendre la parole pour la conférence de presse des Rencontres d’Arles, avant que ne lui succèdent Jean-Noël Jeanneney, son président, et François Hébel, son directeur, dont cette quarante-cinquième édition sera la dernière.
Jeanneney, après avoir cité quelques fidèles sponsors, souligne que 96 000 visiteurs sont venus à Arles en 2013, soit 11 000 de plus que l'année précédente. «Un engouement qui n'a cessé de croître, dit-il, en rappelant combien la photographie contribue à aiguiser les regards.» Puis il ajoute quelques mots à l'attention de François Hébel qui, en 2002, «a sauvé le festival d'une mort annoncée, grâce à son talent et son imagination». Lequel, à son tour, remercie le président et annonce le programme. Il est 11 h 36. «J'ai la chance extraordinaire de faire ce métier, lance François Hébel , qui compare l'équipe «merveilleuse» des Rencontres à «une vraie troupe», et «Arles à une scène».
Conçue en deux parties, «volontairement décousues», l'une titrée «Inédits», l'autre «Parade», cette édition 2014 rend hommage, d'une certaine façon, à ceux qui y ont participé ces dernières années. On retrouvera donc, parmi la cinquantaine d'expositions, des têtes connues, parfois beaucoup vues (Martin Parr,