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Exposition

On en pince pour Françoise Huguier

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Photo . A Paris, l’exposition «Pince-moi, je rêve» offre une sélection d’images glanées par l’artiste voyageuse.
K-POP, Kuala Lumpur, Malaisie, 2013 (Photo Françoise Huguier. agence VU')
publié le 8 juin 2014 à 18h46

Nous disons la Huguier. A Libération en tout cas, où la photographe promène sa truffe depuis au moins trente ans. On dit «la», pourquoi ? Nul ne sait. Pas du tout comme la Callas : la Huguier n'est pas une diva, même si elle n'est pas non plus le genre dont on pince spontanément les fesses. Pas davantage comme la Pompadour : la Huguier n'est pas de ce monde courtisan. Ni comme la Deneuve : elle n'est en rien comédienne. Nous disons la Huguier, parce que c'est comme ça.

La proximité historique de Françoise Huguier avec la rédaction et le service photo de Libé ne fait pas d'elle une photoreporter au sens classique du terme. Elle a pratiqué le reportage et mille autres choses, n'en faisant qu'une au fond : de la photo. Mais la fréquentation du journalisme et de l'écrit forme aussi l'un des fils importants de sa carrière, dont elle vient de formaliser elle-même une première sélection très subjective pour la Maison européenne de la photographie. L'une des salles de l'exposition évoque par exemple Sur les traces de l'Afrique fantôme, retour sur le livre qu'elle coproduit à la fin des années 80 avec, aux manettes textuelles, Michel Cressole, autre pilier de ce journal.

Réalisme radical. Si la biographie personnelle de Françoise Huguier est tendue entre plusieurs caps géographiques, et certains jonchés de récifs redoutables (lire ci-contre), l'Afrique en forme certainement un d'essentiel dans sa trajectoire prof