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Dans l’antichambre de la Beatlemania

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En 1964, les Fab Four donnent trois semaines de concerts à l’Olympia. Le photo-reporter Harry Benson loge comme eux au George V. Il raconte à «Libération» comment il a pris ces clichés légendaires, aujourd’hui exposés dans le palace parisien.
«Bataille de polochons», au George V ,1964. (Photo Harry Benson)
publié le 17 juin 2014 à 18h06

Le 14 janvier 1964, Harry Benson, photographe au quotidien anglais Daily Express, s'apprête à s'envoler pour le Kenya et l'Ouganda tout juste indépendants. Son téléphone sonne. «Tu laisses tomber l'Afrique et tu pars à Paris couvrir les concerts des Beatles», ordonne le rédacteur en chef.  Benson, qui a fait tous ses vaccins et se tient fin prêt pour l'aventure, est affreusement déçu mais doit s'exécuter. A peine arrivé dans la capitale, il retrouve le groupe au Cyrano de Versailles. «Je savais qui ils étaient mais quand ils ont commencé à chanter"Close your eyes, and I'll kiss you / Tomorrow I'll miss you / Remember I'll always be true" [de la chanson All My Loving, ndlr], j'ai pensé : "Je suis au bon endroit, c'est là que ça se passe !"» se souvient Benson, qui vit désormais dans l'Upper East Side de Manhattan.

Le lendemain soir, le groupe est à l'Olympia, dont il partage l'affiche avec Trini Lopez et Sylvie Vartan pendant trois semaines. Durant cette période, les Fab Four séjournent au George V, Harry Benson loge au même étage qu'eux : «Un soir, on était en train de boire des coups et ils parlaient d'une bataille de polochons qu'ils avaient faite quelques jours plus tôt. J'ai aussitôt pensé que ça pourrait faire une bonne image, mais il y avait d'autres photographes dans la pièce, mes rivaux du Daily Mirror et du Daily Mail, et je priais pour qu'ils n'aient rien entendu», raconte Benson.

«Sers-toi une bière, tu déranges pas»

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