Il y a, d'une manière schématique, des festivals axés tantôt photoreportage, tantôt photographie plasticienne. Et puis, dans la bourgade faussement alanguie de Vendôme, on trouve celui qui a fait le choix de ne pas trancher, et ne s'en porte pas plus mal pour autant.
Tout l'été, à l'ombre du mastodonte arlésien, les Promenades photographiques célèbrent ainsi leurs dix ans, compensant la récurrence de moyens limités (180 000 euros, budget en légère baisse), par du cœur à l'ouvrage (cf. le quadrillage du bénévolat), doublé d'un regard avisé. Le rendez-vous repose sur les épaules d'Odile Andrieu, qui synthétise la feuille de route : «L'idée de départ était d'atteindre un niveau de présentation le plus irréprochable possible, en soignant l'accrochage, l'éclairage, l'accueil du public, avec, bien sûr, un contenu qui tienne la route. A cet égard, nous cherchons toujours à donner des clés, en veillant à ne pas nous enfermer dans telle ou telle catégorie, et en privilégiant la découverte que peuvent susciter des travaux très différents les uns des autres ; sans tomber dans le piège à con de la thématique.»
«Parité». L'édition 2014 des Promenades annonce clairement la couleur, y compris pour les nombreux projets en noir et blanc, en brandissant un sous-titre militant : «La femme photographe est une photograph