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ETE: EXPOSITION PHOTO

Dolorès Marat, le trouble au plus près

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«Libération» a sélectionné les expositions de photographie de l'été. Le travail cinématographique de Dolorès Marat est présenté aux Promenades photographiques de Vendôme, dans le Loir-et-Cher.
Les anges, Deauville, 1986. (Photo Dolores Marat)
publié le 11 juillet 2014 à 18h06

«Avant tout, en photo, il faut oser», précise d'emblée Dolorès Marat, née à Paris en 1944. Que ce soit à New York, à Paris, en Egypte ou en Inde, la photographe, en «marches inlassables», capte en couleurs les émotions de la ville et ses lieux de passage comme les cafés, les rues, les métros, les salles de spectacles… Mais aussi des paysages verdoyants ou désertiques, toujours saisis hors des moments de représentation ou dans leur hors-champ. Le plus souvent à la tombée de la nuit ou très tôt le matin.

A Vendôme (Loir-et-Cher), pour le festival des Promenades photographiques, la commissaire Marie Andrieu a pensé tout l'accrochage de l'exposition de Dolorès Marat par rapport au lieu, et notamment à «ce cercle, à l'allure de grande piscine hors-sol, qui crée une véritable continuité de son travail, constitué d'une multitude de fragments d'histoires». «Toutes mes photos sont des instants merveilleux, des histoires», confirme l'artiste. A l'intérieur, face aux Cavaliers, la photographe «a l'impression d'être au cinéma».Et d'ailleurs, poursuit-elle, «je peux avoir autant d'émotion en regardant une photo qu'en écoutant de la musique ou en regardant un film».

Les références au cinéma apparaissent d'ailleurs dans certains de ses clichés, comme celui de la Femme au sac à main, Charles-de-Gaulle-Etoile (1987), une dame perdue dans ses pensées, qui rappelle Grace Kelly dans les films d'Alfred Hitchcock, ou encore ce