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Mazaccio & Drowilal, toujours plus perchés

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Les deux photographes exposent leur travail d’un délectable mauvais goût à Arles.
«A la plage», de la série «Paparazzis», par Mazaccio & Drowilal. (Photo Mazaccio & Drowilal)
publié le 15 juillet 2014 à 18h06

On prend l'expo par la fin, ou par le haut du cloître, en l'occurrence. Du plus ancien au plus récent, afin d'essayer de comprendre quelque chose au kitsch de Mazaccio & Drowilal, dont on aperçoit la perversité, mais qu'on peine à caractériser.

A l'étage supérieur, donc, la série «Nunuche» (2014), du papier essuie-tout à décoration inepte (bonhommes de neige, chameaux et palmiers, coquillages et crustacés) photographiés et reproduits en géant, sur lesquels les artistes ont incrusté des images de nudistes à gros culs : nudistes-jardiniers, nudistes-randonneurs, nudistes-bikers. Mauvais goût absolu, court-circuit du sens : essuie-tout + cul = merde, on en voit d'ailleurs une au fond de la salle, en train de sortir d'un éléphant. Autres séries : Ça gicle (2013), entre champagne et éjac faciale ; et Paparazzis (2014), découpages et collages thématiques de revues people : les stars font des doigts, les stars vont à la plage, les stars font de la moto, etc.

Chasses d'eau. On pourrait dire, comme le fait Elise Mazac, a.k.a. Mazaccio (une grosse Mazac, en quelque sorte, et un jeu de mot avec le peintre de la chapelle Brancacci), que «la merde est bien là. Et le spectateur a le nez dedans». Mais la forme de cette déclaration et du livre où elle apparaît (Le Monde selon Mazaccio, 2013) invite à la prendre au quarante-douzième degré. De fait, toujours au même étage, la sé