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Histoire

Libération de Paris : pourquoi il n'y a (presque) pas de Noirs sur les photos

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Les photos de 1944 représentent rarement des soldats noirs, victimes de la politique ségrégationniste américaine, jusque dans la 2e DB du général Leclerc.
Le général de Gaulle accompagné de Georges Bidault et d'Alexandre Parodi, sur les Champs-Elysées, en août 1944. A droite, en chemise, Georges Dukson, un soldat d'origine gabonaise. (Photo TopFoto. Roger-Viollet)
publié le 20 août 2014 à 16h58
(mis à jour le 25 août 2014 à 11h35)

[Actualisé le 25 août avec des précisions sur les effectifs de l'armée française en 1944]

«C'est la seule image de notre fonds où l'on voit un soldat noir.» La seule sur les 1 500 photographies collectées par François Boucher, le commissaire de la première exposition consacrée à la Libération de Paris présentée le 11 novembre 1944 au musée Carnavalet. Soixante-dix ans plus tard, à l'occasion de la date anniversaire du départ des troupes allemandes de la capitale, la ville de Paris propose des dizaines d'animations et d'expositions. Le musée Carnavalet a donc eu l'idée de se replonger dans le fonds collecté par François Boucher, et de refaire l'exposition qu'il avait réalisée à chaud en 1944, avec le regard qu'on porte aujourd'hui sur la Libération de Paris. Un regard différent, où il est question des oubliés de cette bataille, et grâce auquel on aperçoit une photo surprenante: celle d'un soldat noir au milieu d'une foule de prisonniers allemands, lors de la reddition de la Kommandantur. L'image interpelle par sa rareté et son poids historique. Car selon Catherine Tambrun, commissaire de l'exposition «Paris libéré, Paris photographié, Paris exposé», cet homme serait «l'un des rares soldats noirs qui n'a pas été tou