Inaugurée le 13 octobre 2012, la Fondation A Stichting se tient dans la commune de Forest, au sud de Bruxelles, à dix minutes à pied de la gare. Et tout près de Wiels, le Centre d'art contemporain, et de PARTS, le studio dirigé par Anne Teresa De Keersmaeker. Le quartier est populaire, il y a encore quelques terrains vagues, des traces visibles du passé industriel, des graffitis offensifs («Femme libère-toi»), et une visible mixité sociale et culturelle.
Ces caractéristiques ont séduit la présidente de la Fondation A Stichting, Astrid Ullens de Schooten, lorsqu'elle a cherché un lieu où enraciner sa fondation d'utilité publique qu'elle imaginait «comme une structure légère, destinée à questionner le monde du tout visible». Le «A» de la fondation est celui de son prénom, bien sûr, mais ajoute-t-elle, «c'est aussi le A de anonyme» ; sa collection de photographies, dont elle ne communique ni l'ampleur ni le détail, est l'une des bases de la fondation. Difficile de résister au charme de cette collectionneuse en baskets, qui parle en riant de sa vie d'avant, «popote et bourgeoise».
La Fondation A Stichting propose trois expositions temporaires par an. Celle consacrée à Lee Friedlander est la quatrième. D'une surface totale de 300 m2, dont 120 pour les expositions, elle a été aménagée par deux jeunes architectes allemands, Anne et Markus Bonn, qui ont su produire un effet minimaliste extrêmement abouti. Rien de clinquant, tout coulisse,