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L’œil de Magnum ravive l’éclat de Paris

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L’Hôtel de Ville croise les destins de l’agence mythique et de la capitale à travers ses signatures.
Paris en 1949, par le photographe américain Elliott Erwitt. (Photo Elliott Erwitt. Magnum)
publié le 19 décembre 2014 à 18h06

Revoir Paris ? C'est à l'Hôtel de Ville, à travers les objectifs des photographes de l'agence Magnum. Quelque 150 clichés extraits des 235 du catalogue, sélectionnés parmi les 600 000 images des archives, déroulent sous nos yeux près de quatre-vingts ans de l'histoire de la ville lumière : des grèves de 1936 à mai 68, en passant par la Libération, des défilés de mode aux clubs de jazz. Mais leurs clichés accompagnent aussi l'évolution de Paris, qui se transforme, se construit, comme le disait Marc Riboud : «La photographie ne doit pas chercher à convaincre. Elle ne peut pas changer le monde, mais elle peut montrer le monde, surtout quand il change.»

Chasseur. L'exposition couvre aussi en partie la longue histoire de la célèbre agence fondée en 1947 par Henri Cartier-Bresson, Robert Capa, George Rodger et David «Chim» Seymour, tout autant que celle de la photographie, documentaire et journalistique (en noir et blanc à ses débuts), et de plus en plus contemporaine, picturale, et en couleur de nos jours.

Comme dans le livre, cette promenade à travers une scénographie aérée est chronologique et découpée en cinq chapitres. Elle démarre au premier étage avec «Magnum avant Magnum», et se termine avec les premières années du nouveau millénaire. Avant la création de l'agence, Seymour photographie la grève des ouvriers de Renault et de l'usine métallurgique de Saint-Ouen, en 1936. Alors que Capa fixe les défilés et les grèves de 1936, Carti