Kitsch, cool et cul, ces corps allongés devant un drapé à la manière des Vénus de la Renaissance sont «des Pop Rocks for your eyeballs», précise la photographe américaine Parker Day pour décrire ses photographies, en référence aux bonbons américains qui explosent en bouche. Des friandises visuelles, donc, qui piquent les globes oculaires dans une explosion de couleurs. Cette série (terminée en mai) composée de 46 nus en référence aux 46 chromosomes de notre ADN s'intitule «Possession». L'artiste y exprime son idée que notre corps est la seule chose que nous possédions véritablement.
Le titre des œuvres tient en un mot : Maison, Chaleur, ou Saleté, autour duquel l'artiste a planché. Cafard géant, jarretières pour chaussettes, hachoir ou œufs sur le plat, les accessoires sont bizarres. Quant aux corps, qui sont ces extravagant(e)s ? «Je les ai trouvés sur Instagram où je pars toujours à la recherche de gens qui m'inspirent. J'aime les personnes qui ne se prennent pas au sérieux et qui se fichent du regard des autres.»
Cela semble être aussi le cas de la photographe qui se plaît, comme une enfant, à créer des personnages qu'elle déguise et accessoirise dans des mises en scène très personnelles. Elle avoue d'ailleurs «kiffer» cette connexion qui s'établit avec une caméra entre deux personnes et le jeu qui en résulte.
Parker Day
Née en 1984, vit et travaille à Los Angeles.