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Berlusconi garde la tête haute après son interrogatoire par les juges milanais

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publié le 15 décembre 1994 à 23h38

Berlusconi garde la tête haute après

son interrogatoire par les juges milanais Rome, de notre correspondant A l'issue de son long interrogatoire par les magistrats de Milan dans le cadre des pots-de-vin qu'aurait versé la Fininvest aux inspecteurs des Finances, Silvio Berlusconi a adressé mardi soir un «message à la nation», retransmis par toutes les chaînes de télévision.

Alors que l'Italie paraît se diriger inexorablement vers une crise politique, c'est un président du Conseil manifestement soulagé et combatif qui s'est adressé aux Italiens mardi soir à 22h30. «Je ne me désisterai pas, a-t-il affirmé, car la magistrature n'a pu trouver aucune preuve matérielle de mon implication dans des épisodes de corruption. Aucun témoignage, aucun aveu d'un présumé coupable, aucune charge. Pour incroyable que cela puisse paraître, ils (les juges ndlr) n'ont formulé à mon égard que des hypothèses, des supputations, des conjectures». Puis Silvio Berlusconi a poursuivi sur un ton conciliant: «Emettre un avis de garantie (avis informant de l'ouverture d'une enquête, ndlr) contre le président du Conseil, c'est un devoir, car personne n'est au-dessus des lois. Mais c'était une première dans l'histoire de la République et il fallait faire preuve de davantage de prudence.» Enfin il a de nouveau attaqué les magistrats qui, selon lui, commettent des abus de pouvoir et réaffirmé la nécessité de rétablir la prééminence du politique sur le judiciaire.

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