Le chef de l'état-major des armées françaises, l'amiral Jacques
Lanxade, a passé la journée d'hier à Sarajevo pour prendre la température des soldats français de la Force de protection des Nations unies (Forpronu).
C'est sans hésitation ni marchandage que le commandement serbe de la caserne de Lukavica, qui jouxte l'aéroport, a donné hier sa permission d'ouvrir la piste pour l'avion de l'amiral Lanxade. Celui-ci a donc atterri comme prévu à 10 heures. Il a visité les casernes françaises de Sarajevo, a inspecté quelques postes et s'en est retourné sous un soleil de fin d'après-midi. Avant de quitter la capitale bosniaque, il a clairement signifié que le retrait des Casques bleus «n'est pas à l'ordre du jour». Comme prévu, il n'a rencontré aucune personnalité politique. Sa mission était de remonter le moral des troupes après les turpitudes de la semaine qui se terminait. Etait-ce une mission délicate? Non, ni même bien nécessaire.
Les missions de l'ONU se poursuivent Les Casques bleus français, malgré les dramatiques nouvelles rapportées du «front», ont vécu sans problèmes cette semaine. Certes, des prémices de pénurie apparaissent dans les magasins Pivex des bataillons: Bounty, Toblerone, whisky, after-shave ont disparu des étagères. Le bordeaux laisse place à un beaujolais très moyen, les Camel aux Marlboro. Certes, au crépuscule, les postes d'observation remplacent l'éclairage du générateur par l'éclairage à la lanterne. Mais rien qui puisse suggérer l'apocalypse annoncée dès