L'ancien président américain Jimmy Carter est arrivé hier à Sarajevo
après une escale à Zagreb, où il a rencontré le président croate, Franjo Tudjman, et le Premier ministre bosniaque, Haris Silajdzic. Ce dernier a regretté que ce voyage intervienne alors que les Serbes ont intensifié leurs attaques contre la poche de Bihac, où, selon la Forpronu, la chute de la ville de Velika Kladusa, au nord, ne serait plus qu'«une question de temps».
Tout le monde l'espérait, la radio l'a annoncé et il est arrivé vers 16h30, ni en avance ni en retard, car son horaire est habituellement décidé en Serbie, où se situent les manettes de commande. D'abord, on entendit un chuintement, puis un doux sifflement: le gaz était de retour dans les canalisations; et, avec lui, l'espoir d'une chaleureuse soirée, sinon d'une tiède nuit. Dans une ville où les trois quarts des quartiers sont privés d'électricité, par une température qui oscillait entre 20 et 10$, voilà qu'elle était la grande nouvelle du dimanche au sein de la population sarajévienne.
Dans la communauté étrangère de la capitale, la grande information était évidemment l'arrivée de l'ancien président américain Jimmy Carter. A la même heure, curieusement, ni en avance ni en retard, bien que son horaire n'ait pas été décidé en Serbie. C'est peu dire que personne ne l'espérait avec ferveur hier. A 14 heures, la Forpronu n'était officiellement au courant de rien. Elle n'avait requis aucune escorte pour aucune personnalité. A 15 heures, Radio S