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Libération

Les Allemands prêts à participer à un éventuel retrait des Casques bleus

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publié le 19 décembre 1994 à 23h41

Pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale, l'Allemagne

devrait participer à une mission militaire potentiellement dangereuse en dehors du territoire opérationnel de l'Otan.

Réunis la semaine dernière à Bonn, les dirigeants des partis de la coalition au pouvoir ont annoncé qu'ils informeraient officiellement l'Otan mercredi de leur intention de participer à un éventuel retrait des Casques bleus de Bosnie. Le gouvernement allemand souhaite attendre la fin des travaux des chefs d'état-major de l'Otan, lundi et mardi à la Haye, avant de préciser sa démarche. Le chancelier Kohl monte ce matin au créneau dans la Bild, le titre phare de la presse populaire allemande, pour rappeler aux députés allemands leur devoir de solidarité avec les partenaires de l'Alliance atlantique. Au mois de juillet dernier, le tribunal constitutionnel de Karlsruhe, saisi par l'opposition sociale-démocrate, émettait en effet un avis historique: la loi fondamentale autorise la participation de la Bundeswehr aux missions de paix et de combat conduites sous la houlette de l'ONU en dehors du territoire opérationnel de l'Otan. Seule condition à ce feu vert: chaque mission doit être individuellement approuvée par le Bundestag. «Le Bundestag devra décider en dernier ressort, souligne aujourd'hui le chancelier. C'est une décision qui engage non seulement chaque groupe parlementaire, mais aussi chaque député qui devra suivre sa conscience et assumer ses responsabilités.» Depuis quelques jours déjà, l