Jimmy Carter obtient une trêve
de Noël à l'arraché en Bosnie Sarajevo, envoyé spécial Jimmy Carter a obtenu en dernier recours une trêve de Noël au dernier jour de sa mission en Bosnie. Sur l'aéroport de Sarajevo, où l'attendait l'avion du départ, il a en effet annoncé, hier en fin d'après-midi, que les dirigeants serbes de Pale, d'où il revenait, et le président Izetbegovic, avec qui il venait de parler au téléphone, avaient donné leur accord pour un cessez-le feu, à partir du 23 décembre, à condition qu'aucune offensive militaire d'envergure ne soit déclenchée d'ici là. Cette trêve devrait durer jusqu'au jour de l'an. Ensuite débuterait une situation très confuse (selon les termes de Carter), elle aussi symptomatique de sa médiation. C'est comme si, par respect pour le personnage et le pays d'où il vient, le chef nationaliste serbe et les gouvernants bosniaques avaient voulu récompenser les efforts de l'Américain.
Par conséquent, et contre toute attente, le périple de Jimmy Carter n'a pas été inutile. Au coeur d'un troisième hiver de guerre, ce cessez-le-feu aussi bref et aléatoire soit-il, survient comme une parenthèse bonne à prendre. Toutefois, l'utilité majeure de la mission de Jimmy Carter ne réside pas dans l'espérance de réveillon calme qui ne trompe personne dans ce pays. Mais elle est dans les discussions suscitées lors des deux allers-retours de l'Américain entre Sarajevo et Pale.
D'une certaine façon, la méconnaissance de Jimmy Carter pour cette guerre, son ignor