Silvio Berlusconi joue son va-tout devant les députés
Rome, de notre correspondant La crise italienne s'accélère. Cet après-midi, à 14 heures, Silvio Berlusconi parlera aux députés pour dresser un bilan de ses huit mois de gouvernement et rejeter la responsabilité de la rupture de la majorité sur la Ligue du Nord et son leader, Umberto Bossi, qui s'apprête, en accord avec l'opposition, à censurer le gouvernement.
Ensuite, s'engagera le débat, prévu pour durer vingt-deux heures. Considéré comme une condition préalable, le budget 1995 a été définitivement approuvé hier par les députés, après son passage lundi au Sénat.
Plusieurs scénarios de sortie de crise ont été mis au point par les collaborateurs de Berlusconi. Giuseppe Tatarella, vice-président du conseil d'Alliance nationale, a laissé entendre hier soir que Berlusconi pourrait démissionner aujourd'hui, après avoir écouté les premiers orateurs inscrits.
Il est plus probable, selon le ministre porte-parole du gouvernement, Giuliano Ferrara, que Berlusconi pose, sans doute jeudi, la question de confiance sur une motion présentée par les groupes de la majorité qui lui sont restés fidèles. Le vote décisif interviendrait alors vingt-quatre heures après, soit vendredi. Une quarantaine de parlementaires léguistes, dont le ministre de l'Intérieur, Roberto Maroni, ont décidé de ne pas suivre les consignes d'Umberto Bossi et de ne pas voter la motion de censure présentée par la Ligue et le Parti populaire, de Rocco Buttiglione. Mais c