D'ex-policiers accusent le gouvernement espagnol d'avoir «monté» le
GAL Madrid, de notre correspondant Le Parti populaire, d'opposition, a demandé mardi la comparution devant les députés de l'actuel ministre espagnol de la Justice et de l'Intérieur, Juan Alberto Belloch, pour répondre de «l'affaire GAL», Groupe antiterroriste de libération, impliqué dans la «guerre sale» contre l'ETA. «C'est le gouvernement qui a organisé le GAL.»: José Amedo et Michel Dominguez ont décidé de raconter leur version. Ces deux ex-policiers de la Brigade d'information (Renseignements généraux) de Bilbao avaient été condamnés en 1991 à cent huit ans de prison pour l'instigation de plusieurs assassinats du GAL responsable entre 1983 et 1987 de multiples attentats visant la mouvance indépendantiste basque. Ils avaient toujours nié avoir agi sur ordres. Ils sont passés aux aveux, mardi, dans le quotidien El Mundo. Ils disent avoir toujours obéi à leurs supérieurs. Cette version racontée auparavant au superjuge d'instruction Baltasar Garzon avait conduit, la semaine dernière, à l'inculpation et l'incarcération de trois de leurs supérieurs, dont Julian Sancristobal, un ancien directeur général du ministère de l'Intérieur.
«Nous n'avons jamais fait un pas sans un ordre», raconte José Amedo, «et nous avons toujours eu conscience que le GAL était un montage du gouvernement.» Le commissaire Amedo justifie son changement d'attitude: «Avant, je croyais que si je disais tout, l'ETA pourrait justifier son a