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Ebranlé par l'affaire du GAL, Felipe Gonzalez ne compte pas démissionner

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publié le 30 décembre 1994 à 23h15

Ebranlé par l'affaire du GAL, Felipe Gonzalez ne compte pas

démissionner Madrid, de notre correspondant Felipe Gonzalez, mis en difficulté par les accusations d'anciens policiers selon lesquels le gouvernement aurait été derrière les agissement du GAL, a reconnu hier que le climat politique était «troublé» mais a écarté une éventuelle démission.

Dans une conférence de presse inhabituelle, à la sortie du Conseil des ministres, Felipe Gonzalez a estimé que «le gouvernement était aussi stable qu'il y a un mois ou deux», et réaffirmé sa volonté de «terminer la législature» ­qui va jusqu'en 1997­ malgré la crise politique déclenchée récemment par des révélations mettant en cause les socialistes dans l'organisation du GAL, le Groupe antiterroriste de libération, responsable entre 1983 et 1987 de multiples attentats contre la mouvance séparatiste basque. Il y a dix jours, le juge d'instruction Baltasar Garzon a incarcéré trois ex-hauts responsables policiers, aujourd'hui accusés par deux anciens subordonnés, José Amedo et Michel Dominguez, d'être les organisateurs du GAL. Malgré les révélations d'Amedo et Dominguez qui ont déclaré que «le gouvernement était derrière le GAL», Felipe Gonzalez a estimé qu'il «n'y avait aucune responsabilité politique» de l'exécutif. «La lutte extrêmement difficile contre le terrorisme s'est toujours faite dans le cadre strict de l'Etat de droit», a ajouté le président du gouvernement, qui s'est refusé à tout commentaire sur l'instruction du juge Garzon