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Libération

L'Asie sort de son quant-à-soi

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publié le 30 décembre 1994 à 23h39

L'Asie sort

de son quant-à-soi - Poursuite d'une formidable croissance économique, règlement partiel d'anciens contentieux, nouvelles expérimentations de la démocratie «à l'occidentale»: 1994 aura été pour l'Asie une année de lentes mutations mais aussi de consécration du rôle économique incontournable que joue désormais la région dans les échanges internationaux, avec en novembre le sommet de l'Apec (Forum économique Asie-Pacifique) en présence du président américain, Bill Clinton. Malgré les tonitruantes prises de position anti-occidentales du Premier ministre malaisien, Mahathir Mohamad, dont le livre Une Asie qui peut dire non est devenu un best-seller, notamment au Japon, c'est désormais vers une plus grande intégration aux organes de concertation mondiale que penchent les responsables asiatiques, comme en témoigne la demande japonaise d'intégrer le Conseil permanent de l'ONU.

Crise politique au Japon.

L'année 1994 a débuté au Japon par une grave crise politique liée à des scandales financiers, dont le point culminant a été la démission, le 25 avril, du Premier ministre, Morohiro Hosokawa. Le pays a ensuite voulu à la fois se confronter aux signes d'essoufflement économique, avec l'adoption le 8 février d'un accord-cadre entre les partis politiques prévoyant un plan de relance, et à une lente redéfinition de ses institutions, avec l'ouverture pour la première fois d'un débat public sur la Constitution nippone et la promulgation le 26 décembre d'une nouvelle loi électorale