analyse
edouard mir
A la recherche d'une solution à la crise politique italienne, Oscar Luigi Scalfaro n'a pas réussi à rassembler une majorité à même de gouverner.
Le président italien sur une voie étroite Rome, de notre correspondant - LA PREMIÈRE TOURNÉE de consultations du président de la République, Oscar Luigi Scalfaro, auprès des dirigeants des principaux partis politiques s'est achevée sur un constat d'échec: aucune solution à la crise ouverte le 22 décembre par la démission du gouvernement de Silvio Berlusconi ne se profile encore à l'horizon. Chacun campe en effet sur ses positions: Forza Italia, Alliance nationale, le Centre des chrétiens-démocrates et les réformateurs de Marco Pannella, tous fidèles à Silvio Berlusconi, ont réaffirmé à Oscar Luigi Scalfaro que la dissolution du Parlement était inévitable et que les élections devaient se tenir dans les trois mois. Ils demeurent persuadés que Silvio Berlusconi reste le mieux placé pour diriger le pays jusqu'à cette échéance. Et, à l'unisson, ils soulignent qu'on ne peut pas changer de gouvernement et a fortiori de majorité en rompant, comme l'a fait la Ligue du Nord, la coalition qui avait gagné les élections de mars dernier sans consulter à nouveau le «peuple souverain». «Ce serait une trahison de la volonté populaire», a déclaré Silvio Berlusconi au chef de l'Etat, qui l'a reçu mercredi en fin d'après-midi. Le matin, les mêmes propos avaient été tenus par Gianfranco Fini, le leader d'Alliance nationale.
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