Dans l'affaire du GAL, le ministre espagnol de l'Intérieur se défend
Madrid, de notre correspondant Juan Alberto Belloch, le ministre espagnol de la Justice et de l'Intérieur, s'est défendu à son tour, hier, sur l'affaire du GAL.
Répondant aux questions des porte-parole parlementaires, le ministre a nié toute implication du gouvernement socialiste, dans les années 80, dans la «guerre sale» contre l'ETA, en réponse aux soupçons qui pèsent sur l'exécutif après l'incarcération de trois anciens hauts responsables policiers, accusés d'avoir organisé le Groupe antiterroriste de libération. «S'il existait le moindre document (allant en ce sens) au ministère, je l'aurais moi-même apporté au juge», a fortement insisté Juan Alberto Belloch, qui, simple magistrat, n'était même pas entré en politique à l'époque des faits. Le ministre a également nié que José Amedo et Michel Dominguez, les deux policiers qui accusent aujourd'hui le gouvernement d'avoir été derrière le GAL, lui ont réclamé récemment 25 millions de francs comme prix de leur silence. Il a indiqué qu'au moment «juridiquement opportun» il envisagera d'éventuelles actions en justice contre «toute calomnie». Dans le quotidien El Mundo d'hier, Amedo et Dominguez ont continué leurs révélations, en précisant que le paiement des «mercenaires» recrutés pour commettre les attentats du GAL se faisait à travers les fonds secrets du ministère de l'Intérieur. «Je ne peux faire aucune déclaration sur les fonds secrets», a répondu hier Jua