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Analyse

Le bulldozer républicain rentre au Congrès

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publié le 4 janvier 1995 à 0h36

Newt Gingrich, le speaker de la Chambre des représentants dominée

par les républicains depuis l'automne.

analyse pierre Briançon

Sous la bannière de «moins d'Etat et moins d'impôts», les élus républicains semblent déterminés à appliquer jusqu'au bout leur programme.

Le bulldozer républicain rentre au Congrès Washington, de notre correspondant - Le Congrès des Etats-Unis, dans sa 104e incarnation, ouvre aujourd'hui ses travaux en s'étant doté d'un ordre du jour si robuste qu'il en fait pâlir le bilan de la révolution conservatrice reaganienne des années 80. Menés par Newt Gingrich, le speaker d'une Chambre des représentants passée aux républicains après quarante ans de domination démocrate, et sur un mode plus calme par Bob Dole, le leader du Sénat, les élus républicains s'affirment décidés à agir vite, et en profondeur, en s'attaquant aux vaches sacrées du système politique et social en vigueur depuis le New Deal.

Le programme est placé, comme il est de tradition, sous la bannière du «moins d'Etat, moins d'impôts». Mais il est détaillé, controversé, et, surtout, pour la première fois de longue date, un parti politique semble décidé à aller jusqu'au bout de son application. Certains commentateurs proches des démocrates se demandaient ce qui serait pire ­ que les républicains trahissent leurs engagements ou, au contraire, qu'ils appliquent leur programme. On aura l'occasion d'en juger dans les quelques mois qui viennent.

C'est vers la Chambre des représentants que se tournent les