Les vétérans d'Irak contre les fournisseurs d'armes chimiques à
Bagdad UNE SÉRIE DE NOUVELLES SOCIÉTÉS, américaines et étrangères, ont été ajoutées à la liste des entreprises auxquelles plusieurs centaines d'anciens combattants de la guerre du Golfe ont intenté un procès pour avoir fourni à l'Irak du matériel lui permettant de fabriquer des armes biologiques ou chimiques. Ces anciens combattants (quelque 2.000 au total) s'affirment victimes du «syndrome de la guerre du Golfe» qui se caractériserait par des fatigues chroniques, des vertiges, des maux de tête ou des diarrhées. Le département américain de la Défense continue, pour sa part, d'affirmer qu'il n'y a, à ce jour, aucune preuve que des armes chimiques aient été utilisées pendant la guerre, y compris du côté irakien. Mais, dans le même temps, les services officiels reconnaissent que quelque 3.500 des soldats ayant servi sur le théâtre d'opérations ont des maladies impossibles à diagnostiquer correctement (sur 18.000 qui ont été soumis à examens).
Parmi les entreprises citées depuis l'origine dans le procès figure notamment le français Rhône-Poulenc. Parmi celles que les plaignants ont ajoutées mardi à leur liste, on relève notamment les allemands Thyssen AG et Preussag AG, l'américain Dresser, l'italien Montedisson, ainsi que l'entreprise chinoise China North Industries Corp. En tout, les anciens combattants réclament aux entreprises visées 1 milliard de dollars (5,4 milliards de francs) de dommages-intérêts.
P.Br. (Washi