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Libération

Les Républicains lancent au Congrès la «bataille des cent jours»

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publié le 6 janvier 1995 à 0h32

Washington,

de notre correspondant Le 104e Congrès des Etats-Unis a commencé mercredi ses travaux en fanfare, conformément aux promesses faites de longue date le nouveau speaker de la Chambre des représentants, Newt Gingrich.

Alors que le Sénat débutait ses travaux dans le calme habituel qui préside aux sessions d'ouverture, la Chambre des représentants a siégé sans discontinuer de midi à 2 heures du matin pour adopter une série de réformes de procédure qui visent à transformer profondément la manière dont elle mène ses travaux. La disposition la plus controversée, et dont la constitutionnalité a été mise en cause par les démocrates, impose une majorité qualifiée des trois cinquièmes pour tout vote qui aboutirait à augmenter les impôts. Les élus de la Chambre ont aussi restreint les possibilités de vote des textes de loi par procuration, décidé que les travaux des différentes commissions seraient désormais publics, lors d'une série de votes où de nombreux démocrates ont voté avec la nouvelle majorité.

La session avait été précédée par l'élection sans surprise de Newt Gingrich au poste de speaker, contre le candidat présenté sans espoirs réels par les démocrates, Dick Gephardt, qui se contentera d'être le leader de la minorité pendant les deux ans qui viennent. Gingrich avait prononcé ensuite un discours remarqué par tous les commentateurs par sa modération et sa volonté systématique de tendre la main aux démocrates, en insistant sur la nécessité de parvenir à un dialogue entre