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Libération
Enquête

Ces Américains malades de la guerre du Golfe

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publié le 9 janvier 1995 à 0h27

Ces Américains malades

de la guerre du Golfe Des milliers de vétérans du conflit irakien se plaignent depuis deux ans

de maux mystérieux, qu'ils attribuent à l'utilisation d'armes chimiques.

Une hypothèse que vient d'infirmer un très officiel rapport médical.

Washington, de notre correspondant - IL N'EXISTE AUCUNE PREUVE que des armes biologiques ou chimiques aient été utilisées pendant la guerre entre les Etats-Unis et l'Irak en 1991, et les cas recensés de la maladie inconnue et mal définie appelée «syndrome de la guerre du Golfe», «ne sont pas le résultat d'armes chimiques, biologiques ou toxiques, ou d'un contact accidentel avec des stocks d'armes ou du matériel de recherche». Les conclusions du rapport officiel élaboré par une commission indépendante de l'Institut de médecine de l'Académie nationale des sciences des Etats-Unis sont apparemment sans appel. Les quelques milliers d'anciens combattants de la guerre du Golfe qui se plaignent depuis deux ans de maux de tête, vertiges, diarrhées, faiblesses musculaires, eczéma, ou autres symptômes inexpliqués, ont du coup perdu la semaine dernière un argument de poids dans le différend juridique et politique qui les oppose d'une part au Département américain de la Défense, d'autre part à plusieurs firmes qu'ils ont attaquées en justice pour avoir contribué de façon plus ou moins légale à la construction de la capacité biologique et chimique de l'Irak, bien avant le déclenchement de la guerre. Le gouvernement américain a toujours